Dame Garonne

Garonne

Michel Serres, grand philosophe agenais et académicien a donné à la Garonne des couleurs, des odeurs, des paysages, des mots d’enfance… Il parlait de ce fleuve comme d'un être vivant. Il ne disait pas "la Garonne" mais Garonne tout simplement. Et c’est bien d’une figure féminine dont il s’agit qui domine toutes les descriptions poétiques, littéraires ou picturales connues à son sujet. Elle est courbe, mouvements, mélange d’appréhension ou de vénération et chaque agenais entretient une relation bien personnelle avec elle. Car Garonne est vivante : saisonnière avec des lumières changeantes, sauvage ou solennelle avec ses eaux qui montent et qui descendent, peuplée d’oiseaux ou de poissons qui passent, avec ses flots tantôt tranquilles, tantôt en furie. Son histoire et ses histoires se transmettent aux générations suivantes et aux touristes un brin curieux. Ce lien profond montre bien le réel attachement, la fascination d’une population pour son fleuve. Il y a les lieux préférés, la passerelle et ses secrets, le Pont-Canal et ses promenades, les traumatismes passés, les métiers d’autrefois associés, la vie sur les berges et les plages autorisées l’été, la pêche et les réserves naturelles.  Elle est surtout imprévue et chaque matin peut offrir un nouveau visage, un nouveau spectacle. Garonne a tant à offrir à qui sait prendre le temps de l’admirer…